5 questions à Patrick Spica, producteur du documentaire : “Chêne de vie, l’amour aux temps du cancer” à retrouver le 5 février dès 20H30 sur LCP.
Quelle a été votre principale motivation pour produire ce documentaire et soutenir cette histoire ?
Je pense que le cancer est un thème délicat à aborder à la télévision. Il fait peur. Lors de notre première rencontre, la magnifique énergie du réalisateur Nicolas Bourguoin ainsi que son point de vue sur son vécu et, plus globalement, sur la maladie m’ont immédiatement touché. Dans son projet de documentaire, il m’a parlé d’envie de vivre, d’énergie positive et de résilience. D’ailleurs, la chaîne LCP et l’Institut National du Cancer, qui nous ont accompagnés, ont été très sensibles à ces arguments singuliers.
Quel aspect de ce documentaire vous a le plus marqué ?
Encore une fois, l’énergie positive de Nicolas et de sa femme Céline, coréalisatrice du documentaire, est remarquable. Ils ont accompli la prouesse de faire un film plutôt gai qui transmet un message d’espoir à tous. Ils ne sont jamais dans la plainte, mais plutôt dans la volonté d’avancer ensemble sur le chemin de la guérison, même si ce n’est pas toujours facile. Les épreuves ont ébranlé leur couple pour finalement le renforcer.
Comment pensez-vous que ce documentaire peut changer la perception du public au sujet de la maladie ?
L’une des singularités de ce film est de mettre en valeur le rôle des aidants, que malheureusement on oublie bien trop souvent. À un moment donné de l’histoire de Nicolas et de sa maladie, Céline, la femme de Nicolas, doit prendre en charge toute la logistique de leur vie familiale (4 enfants), tout en soutenant psychologiquement son mari et en gérant ses propres émotions. C’est beaucoup pour un seul être humain. Quel courage !
C’est malheureusement la réalité de millions de personnes en France. Une situation qui méritait d’être saluée.
Y a-t-il un message positif qui vous reste particulièrement en tête après le visionnage ?
Évidemment, l’idée qui me vient immédiatement à l’esprit après le visionnage de ce film, c’est la formidable résilience qui s’exprime tout au long de ce documentaire. La résilience, c’est la capacité à trouver un chemin de lumière lorsqu’on est plongé au cœur des ténèbres. Cette capacité à s’en sortir. À apprendre de ses souffrances pour tenter de se réinventer, de s’améliorer. Cette capacité à se rapprocher de son moi profond, de sa vérité, pour continuer le chemin de la vie plus sereinement, davantage en accord avec soi-même. C’est d’ailleurs le mot de fin du film de Nicolas et de Céline.
Quelle est la leçon la plus importante que vous retenez de ce documentaire ?
Pour moi, la grande leçon que je tire de ce documentaire, c’est que, d’une manière ou d’une autre, on peut se sortir de toutes les épreuves de la vie. C’est un magnifique message d’espoir. La vie est une perpétuelle école d’acceptation. Pas de résignation, mais d’acceptation. Nicolas me dit qu’il a aujourd’hui trouvé la paix après avoir pris conscience, une nuit, qu’il devait accepter. Lorsqu’on n’a plus peur ni de la vie ni de la mort, on est dans la délivrance totale. Le lâcher-prise absolu : la liberté.