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Nouveaux squatteurs, mauvais payeurs : la riposte des petits propriétaires

À propos de
cette émission

M6
Enquête Exclusive
90 minutes
29/10/2023
Mickael Beurdouche

synopsis

C’est un cauchemar sans fin pour tous les propriétaires: découvrir que des squatteurs ont pris possession de leur maison ou de leur appartement et ne pas pouvoir les faire expulser sur le champ. Aujourd’hui, avec la crise économique et l’effondrement du pouvoir d’achat est apparue une nouvelle angoisse, celle des locataires mauvais payeurs qui, une fois entrés légalement dans les lieux, arrêtent très vite de payer leur loyer. Et les déloger relève du parcours du combattant. La loi a certes évolué, avec notamment des sanctions accrues pour les squatteurs allant jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende, mais elle reste inefficace. Ces dernières années, seules 10 % des procédures d’expulsions ont été exécutées par les forces de l’ordre, alors qu’elles avaient toutes été validées par les tribunaux. Certains petits propriétaires, comme Maria, ne font donc plus confiance à la justice. Elle avait loué sa maison à un couple avec deux enfants. Peu après, la famille a arrêté de payer son loyer et s’est maintenue dans les lieux. Exaspérée par la lenteur des tribunaux, Maria a décidé de reprendre possession de son bien par ses propres moyens, au risque de se mettre hors la loi. Une loi que les squatteurs ne craignent plus. À tel point que certains d’entre eux se transforment en marchands de sommeil. Ils sous-louent les logements qu’ils se sont illégalement accaparés. En plein centre-ville de Marmande (Lot-et-Garonne), un immeuble est devenu un squat collectif aux mains d’un réseau criminel de marchands de sommeil. Les propriétaires de ces studios occupés ont dû, là-aussi, gérer le problème en utilisant des méthodes à la frontière de la loi. Le désespoir de ces propriétaires, se sentant abandonnés par la justice et livrés à eux-mêmes, fait aujourd’hui les affaires du business de l’anti-squat. Alfredo et Antoine, patrons de la société Squat Solutions, rachètent chaque année trois-cents biens squattés. À court de solutions et à bout de forces, leurs propriétaires sont prêts à les brader. Pour convaincre les squatteurs d’évacuer les lieux, Alfredo et Antoine n’hésitent pas à les payer. Un procédé choquant pour beaucoup, et même incitatif, mais extrêmement efficace. Norbert, lui, a une solution plus préventive. Il installe des portes blindées et anti-effractions, partout en France. La demande est telle qu’il a dû repousser son départ à la retraite. Dans ce business de l’anti-squat, un nouveau concept arrive tout juste des Pays-Bas : les résidents temporaires. Pour à peine 200 euros par mois, ils occupent provisoirement des logements vides pour les protéger. Axel n’en revient pas. Pour un loyer mensuel de 200 euros, le prix d’une nuit dans une chambre d’hôtel, son premier appartement à Paris est un élégant trois pièces de 65 mètres carrés dans un quartier huppé. Des squatteurs de plus en plus aguerris, une justice incapable de protéger des propriétaires prêts à tout pour récupérer leurs biens, et un business de l’anti-squat en plein essor : plongée au cœur de l’enfer du squat.

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