Contrôleurs : vont-ils trop loin ?

Ils sont parfois accusés d’être les cowboys des transports en commun : les contrôleurs. Ils sont la hantise des tricheurs, nombreux en France, avec près d’un usager sur deux qui avoue avoir fraudé au moins une fois dans sa vie. Évidemment, les agents de contrôle ont pour mission de sanctionner via une amende tous ceux qui ne seraient pas en règle, dans les trains ou le métro. Mais de plus en plus de personnes dénoncent leurs pratiques parfois abusives : verbalisation sans aucune raison, violences, insultes. Dernièrement, un parent s’est vu infliger une amende de 270 euros après avoir échangé sa place avec une autre personne pour être assis à côté de son enfant. Si la SNCF a finalement annulé la contravention après l’emballement sur les réseaux sociaux, parfois elle ne revient pas sur sa décision. Il y a quelques jours, c’est une passagère qui a été sanctionnée de 170 euros pour avoir présenté une photocopie de sa pièce d'identité au lieu de l’original. La compagnie ferroviaire a également suspendu son abonnement. Certains les accusent de profiter de leur statut de façon parfois abusive. Et notamment car les agents de la RATP et de la SNCF touchent 10% du montant des amendes qu’ils encaissent lorsqu’elles sont payées sur place. De quoi les encourager à verbaliser le plus grand nombre. C’est en tout cas ce que pensent beaucoup de passagers. Enquête sur ces agents des transports parfois prêts à tout pour allonger leurs fins de mois.