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synopsis
Le Mans, ses remparts gallo-romains, sa cathédrale et… ses salons de coiffures ! La ville compte 180 salons et 20 coiffeurs à domicile pour seulement 144 000 habitants, soit un salon pour 800 personnes. Un record en France ! Résultat : dans le centre-ville, les coiffeurs sont parfois face à face. L’établissement « Coiffure Jonathan » a une vue privilégiée sur « Françoise Coiffure ». Quelques pas plus loin : « Cendrine Coiffure ». En tout, ont trouve 13 salons sur l’avenue Félix-Géneslay alors que dans tout le quartier, il n’y a que deux pharmacies et trois boulangeries ! Cette surreprésentation fait grincer des dents les plus anciens… qui crient à la concurrence déloyale et dénoncent des ouvertures illégales. Cela fait 16 ans que Corinne est coiffeuse. Et sept ans qu’elle a ouvert son salon au Mans : « Crealine Coiffure ». Sa clientèle, principalement des retraitées, est fidèle. Pourtant, Corinne craint pour l’avenir de son commerce. En cause, le salon voisin, ouvert par une jeune femme d’à peine 20 ans. « Maintenant, tout le monde peut ouvrir son salon car les fonds de commerce sont à bas prix. On peut acheter un local pour 20 000 ou 30 000 euros. Malheureusement, les jeunes n’ont pas assez d’expérience et ils cassent les prix sans aucune conscience professionnelle» ! La coiffeuse est remontée. Dans le centre-ville, la concurrence est rude. Tous les moyens sont bons pour se démarquer. Certains salons misent sur un design « feng shui », d’autres proposent des prix très compétitifs, notamment grâce à des partenariats avec des sites comme Groupon. Comment conquérir de nouveaux clients quand il existe un coiffeur à chaque coin de rue ? Face à cette concurrence féroce, un nouveau phénomène inquiète l’association des coiffeurs du Mans, dont Magali Barentin fait partie, l’ouverture en masse de petits salons, avec à leur tête des gérants non-diplômés. Une pratique illégale en France. Proposant des coupes hommes à 10 euros, ces établissements connaissent pourtant un véritable succès auprès de la jeune clientèle. Magali veut combattre ce qu’elle considère comme de la concurrence déloyale. Et pour cela, elle compte porter plainte.