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synopsis
Ville attractive, Nantes a longtemps été plébiscitée pour sa qualité de vie. Mais aujourd’hui, victime de son succès, la métropole est en proie à une explosion de la délinquance. Plus 35 % en moyenne depuis 2018. En cause, une augmentation démographique mal maîtrisée qui n’a pas été suivie d’une hausse proportionnelle des effectifs de police. Près de 10 000 nouveaux habitants s'y installent chaque année. Parmi eux beaucoup de jeunes, et des habitants pointent du doigt l’augmentation de la consommation d’alcool le soir. D’autres dénoncent la présence importante de migrants soudanais et érythréens, en partie hébergés par des associations dans le centre-ville. Selon les autorités, "ces filières clandestines génèreraient plus de 50% de la délinquance de voie publique". Résultat : de l’aveu même de certains représentants de l’équipe municipale, passé 20h, le coeur de la ville devient un repaire de "toxicomanes, punks à chien et autres bandes". Le préfet de Loire-Atlantique confiait lui-même récemment être "surpris du niveau de délinquance sur ce territoire". Vols à l’arraché, trafics de drogue, cambriolages et agressions sexuelles, la ville affiche des chiffres plus mauvais que la moyenne nationale… Pour y faire face, une soixantaine de policiers nationaux ont été appelés en renfort et le maire a fait équiper sa ville de caméras de surveillance. Les Nantais s’organisent aussi. Des riverains se regroupent en collectif pour repousser les délinquants, quand d’autres font des rondes la nuit. Cette mobilisation, conjointe à celle des forces de l’ordre, a déjà permis de réduire d’un tiers le nombre de points de deal l’année dernière, mais le combat est loin d'être gagné. Alors que se passe-t-il à Nantes ? Existe-t-il des réseaux structurés de délinquants ? Et pourquoi les forces de l’ordre ont-elles du mal à contenir l’insécurité ?